juin 2025

Electro Beat : votre dose mensuelle d’informations sur les véhicules électriques (mai 2025)

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Bienvenue dans cette nouvelle édition d’Electro Beat, où nous vous donnons un bref résumé de tout ce que vous avez manqué dans l’univers des VE au cours du mois dernier ! Au programme : innovations dans le domaine des batteries, facilitation de l’installation des bornes de recharge, découverte du plus petit véhicule électrique au Japon… et bien plus encore !

Regardons tout cela de plus près…

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Une démarche administrative en moins : le Royaume-Uni simplifie l’installation de bornes de recharge pour VE sur son territoire

Le gouvernement britannique vient de supprimer un obstacle majeur pour les particuliers et les entreprises utilisant des bornes de recharge pour véhicules électriques : les conducteurs et les bailleurs de locaux commerciaux n’ont plus besoin de déposer une demande de permis pour installer un point de recharge pour VE.

Annoncé fin mai par le Département des Transports, ce changement a pour objectif de rendre la transition vers l’électrique plus accessible, plus économique et plus fluide pour tous les conducteurs.

Recharge de voiture électrique dans une station ChargePoint, entourée de verdure par une journée ensoleillée.

Qu’est-ce qui change ?

Jusqu’à présent, installer une borne de recharge impliquait souvent des démarches longues et coûteuses, notamment en zones protégées ou dans les locaux d’entreprise. Ces procédures font désormais partie du passé pour la majorité des habitations et des bâtiments commerciaux.

Économies estimées : Selon le gouvernement, cette simplification administrative pourrait permettre aux conducteurs d’économiser jusqu’à 1 100 £ en moyenne sur leurs coûts d’installation.

Pourquoi c’est une bonne nouvelle

Si le Royaume-Uni a fait du chemin en ce qui concerne ses infrastructures pour VE, l’accès aux bornes de recharge reste l’un des principaux défis à relever, notamment pour les personnes qui ne disposent pas d’une allée privée où stationner leur véhicule ou qui habitent dans des logements en location.

Cette avancée est une excellente nouvelle pour :

  • Les propriétaires de maisons pouvant stationner leur véhicule chez eux : finies les demandes de permis pour installer une borne à titre privé

  • Les entreprises et lieux de travail : l’installation de bornes de recharge n’en devient que plus simple

  • Les commerces et sites de loisirs : déploiement plus rapide de bornes de recharge publiques dans les parkings et à proximité des installations concernées

FAQ

Je loue mon logement et ne dispose pas d’une allée privée où stationner ma voiture ; puis-je tout de même prétendre à une subvention ?

Oui ! Si vous louez un logement ou vivez en appartement avec possibilité de stationner votre voiture dans la rue, vous êtes éligible à une subvention gouvernementale pouvant s’élever à 350 £ pour financer une partie des coûts d’installation. Déposez votre demande ici.

Ai-je besoin d’une autorisation si je vis dans une zone protégée ?

De manière générale, il n’est plus nécessaire de disposer d’un permis de construire, mais certaines zones sensibles peuvent être encore soumises à des règles locales spécifiques. Vérifiez auprès des services municipaux de votre ville en cas de doute.

Je suis locataire, dois-je effectuer des démarches supplémentaires ?

Vous pouvez prétendre à une subvention du gouvernement, sous réserve de l’accord de votre propriétaire. Les défenseurs de cette loi militent activement pour accorder aux locataires davantage de droits en la matière.

Les batteries pour VE deviennent plus abordables et efficaces

Le secteur des batteries pour véhicules électriques fait l’objet de grands bouleversements. En 2024, le prix des batteries a chuté de 20 % à l’échelle mondiale — il s’agit de la plus forte baisse annuelle enregistrée depuis près de dix ans. Une bonne nouvelle pour les fabricants, mais pas seulement : c’est le signe que les VE deviennent plus abordables, plus perfectionnés et plus accessibles.

Ces bouleversements ne concernent pas uniquement les prix. Grâce aux évolutions technologiques et à la hausse de la production, les batteries offrent une plus grande autonomie, se rechargent plus rapidement et sont produites de manière plus écoresponsable. En résumé, elles ne cessent de s’améliorer.

Vue de dessous d'un châssis de véhicule électrique, présentant le bloc-batterie, la suspension et les composants du moteur électrique de couleur orange sur un fond bleu.

Comment expliquer cette baisse des prix ?

  • Le prix des batteries s’élève en moyenne à 139 $/kWh (contre 175 $ en 2023)

  • Les batteries LFP connaissent un véritable engouement : elles représentent près de 50 % du marché grâce à leur faible coût et à leur longue durée de vie

  • Baisse du prix des matières premières, notamment du lithium

  • Multiplication des gigafactories = intensification de la concurrence, surcroît d’innovation et élargissement de l’impact industriel

C’est un signal fort : les voitures entièrement électriques bénéficient désormais de batteries plus rentables au kWh que les hybrides rechargeables. De quoi précipiter le basculement du marché vers le 100 % électrique.

Tour d’horizon mondial. Si la Chine continue de régner en maître en matière de coûts et de capacités de production, d’autres pays comblent leur retard.

Chine

toujours ultra-dominante, elle assure près de 80 % de la production mondiale de cellules de batteries

Corée du Sud

mise sur l’innovation avec des technologies de nouvelle génération, notamment les anodes en silicium

États-Unis

bond de 50 % de la production, portée par l’expansion des groupes sud-coréens sur le sol américain

Europe

enregistre une croissance stable de 10 %, soutenue par de solides investissements publics et privés

Par ailleurs, les batteries LFP parviennent à s’implanter durablement en Europe. Elles représentent désormais 90 % des nouvelles batteries pour VE dans la région. Les États-Unis accusent encore un léger retard, mais comblent progressivement l’écart.

Les innovations technologiques en ligne de mire

Les avancées technologiques rendent les batteries non seulement plus accessibles, mais aussi nettement plus performantes.

Une innovation en particulier s’est distinguée ces derniers mois : une batterie au silicium développée par l’université technologique de Pohang (Corée du Sud). Lors des premières phases de test, elle a tenu l’équivalent de 5 000 kilomètres en une seule charge.

S’il est encore trop tôt pour que les véhicules de demain bénéficient d’une telle autonomie, ces expérimentations ouvrent des perspectives prometteuses. Ces batteries présentent une densité énergétique nettement supérieure à celles des batteries lithium-ion actuelles, sans compromettre leur temps de recharge ou leur durée de vie. Leur commercialisation pourrait marquer un tournant pour les VE, notamment dans les régions froides ou pour les trajets au long cours.

Un pack de batteries de véhicule électrique élégant et rectangulaire avec des cellules et des connecteurs visibles, sur un fond dégradé sombre.

En Allemagne, le nouveau rapport de l’ADAC confirme que les véhicules électriques sont plus fiables que les voitures thermiques

Le dernier rapport publié par l’association allemande ADAC confirme le sentiment partagé de longue date par de nombreux conducteurs de véhicules électriques : les voitures électriques sont plus fiables que les voitures thermiques.

Illustration d'une voiture grise émettant des gaz d'échappement et d'une voiture électrique bleue avec des symboles d'éclair, entourée d'étoiles colorées.

Le diagnostic de l’ADAC repose sur du concret Avec 3,6 millions de pannes automobiles traitées l’an dernier, l’association allemande dispose d’une base de données particulièrement solide. Cette année, la montée en puissance des véhicules électriques — plus nombreux et désormais assez anciens — a permis une comparaison fiable avec les modèles thermiques. D’après les résultats, les véhicules électriques tirent leur épingle du jeu.

Comme le rapporte le journal Handelsblatt, les véhicules électriques immatriculés entre 2020 et 2022 ont enregistré un taux de panne moyen de 4,2 pour 1 000 véhicules. Et du côté des voitures thermiques ? Le contraste est saisissant : le taux grimpe à 10,4 pour 1 000 véhicules. Cet écart bat en brèche l’idée reçue selon laquelle les véhicules électriques seraient plus susceptibles de tomber en panne.

Il convient par ailleurs de noter que dans un cas sur deux, c’est la batterie 12 V (responsable des fonctions comme l’éclairage ou la centralisation des portes) qui était en cause, et non la batterie principale du moteur. C’est également le cas pour 45 % des pannes touchant les voitures thermiques. Tesla, par exemple, a réagi : ses véhicules alertent désormais le conducteur quand la batterie 12 V doit être remplacée. Un détail qui fait toute la différence.

Illustration d'une personne conduisant une voiture bleue avec une ampoule lumineuse au-dessus, symbolisant une idée ou une inspiration.

Outre cet aspect, les véhicules électriques présentaient moins de problèmes dans presque toutes les catégories : systèmes électriques, gestion du moteur, éclairage… Par ailleurs, leur transmission simplifiée laisse présager une fiabilité accrue sur le long terme, même si les données disponibles à ce jour restent encore limitées. Les moteurs thermiques comportent en effet un grand nombre de pièces mobiles susceptibles de présenter une défaillance sur le long terme, contrairement aux véhicules électriques qui en sont dépourvus.

En résumé, les véhicules électriques sont non seulement plus écologiques, mais aussi plus fiables. Il suffit de garder un œil sur la batterie 12 V !

Nouvelle politique en matière de véhicules électriques en Inde : le pays allège les taxes à l’importation pour séduire les constructeurs étrangers

L’Inde vient d’annoncer la mise en place d’une nouvelle politique relative aux véhicules électriques visant à attirer les plus grands constructeurs automobiles sur son territoire.

Voici le principe : pendant cinq ans, les entreprises pourront importer des voitures électriques d’une valeur minimale de 35 000 $ avec un droit de douane réduit à seulement 15 %. En contrepartie, elles devront investir au moins 486 millions de dollars (soit environ 41,5 milliards de roupies) pour financer l’implantation de sites de production de véhicules électriques en Inde.

Bras robotisés assemblant des packs de batteries dans une installation industrielle automatisée avec des cadres jaunes et divers câbles.

La production doit démarrer dans un délai de trois ans à compter de l’accord conclu entre le constructeur et l’État indien. Les constructeurs automobiles doivent également atteindre des objectifs d’approvisionnement au niveau local : 25 % sous trois ans et 50 % sous cinq ans. Cette mesure, synonyme de valeur ajoutée domestique, vise à dynamiser la création d’emplois et à permettre à l’Inde de construire son propre écosystème de VE.

Ces véhicules peuvent entrer sur le territoire sous forme de CBU (Completely Built Units) : entièrement assemblés à l’étranger, ils sont importés prêts à être commercialisés. Ces droits de douane allégés ne concernent qu’un nombre limité de véhicules, et ce, pour une durée déterminée.

Teslas dans le parking

Annoncé en mars 2025, ce changement s’inscrit dans une stratégie plus vaste visant à accélérer la transition vers les véhicules électriques en Inde tout en incitant les entreprises étrangères à investir. Tesla a déjà entamé l’identification de sites potentiels et la constitution d’équipes en vue de son implantation en Inde.

D’après les experts, le succès de cette politique reposera sur plusieurs piliers : une exécution rigoureuse, des mécanismes de financement plus performants, un réseau de recharge à la hauteur des ambitions, et la montée en compétence d’une main-d’œuvre locale. Malgré tout, elle représente une avancée considérable pour l’Inde et ses ambitions en matière de transport écologique.

Un mini VE qui fait parler de lui : découvrez le mibot, une création japonaise vendue 7 000 $

Sur un marché dominé par des mastodontes comme Toyota et Nissan, un nouveau venu fait discrètement son entrée et fait déjà parler de lui. Le mibot, le mini véhicule électrique développé par la start-up japonaise KG Motors, fait rêver les conducteurs grâce à son prix ultra-abordable et son format idéal pour circuler en ville. À tel point que les commandes affluent par milliers.

Un véhicule électrique blanc compact garé dans une rue de la ville, avec un piéton flou marchant tenant un parapluie.

Qu’est-ce que le mibot ?

Proposé à 1 million de yens (soit environ 7 000 $), le mibot est un véhicule électrique monoplace compact conçu pour de courts trajets en ville. Ses principaux atouts :

  • Son autonomie : jusqu’à 100 km

  • Sa vitesse de pointe : 60 km/h

  • Ses dimensions : à peine 2,5 mètres de long, soit plus compact que la plupart des voiturettes de golf

Il n’est pas de taille à rivaliser avec les VE classiques, mais c’est justement sa raison d’être. Dans un pays où les routes sont souvent étroites et les villes densément peuplées, le culte du « toujours plus gros » n’est pas des plus pertinents.

Une voiture électrique compacte jaune avec des phares ronds exposée à l'intérieur sur une plate-forme circulaire, entourée d'un décor moderne.

« C’est en voyant défiler ces énormes voitures sur les routes japonaises étroites que l’idée a commencé à germer en moi. » - Kazunari Kusunoki, PDG de KG Motors

La place du mibot sur le marché

Le marché des VE au Japon a mis du temps à décoller en raison du positionnement de marques traditionnelles comme Toyota en faveur des technologies hybrides. Mais le vent tourne.

KG Motors a déjà reçu 2 250 commandes à ce jour, un chiffre supérieur aux ventes de VE réalisées par Toyota en 2024 au Japon. Pour donner un ordre d’idée, le Sakura de Nissan, le véhicule électrique le plus vendu dans l’archipel nippon, est proposé à partir de 2,5 millions de yens (17 000 $). Le mibot, lui, est vendu à seulement 1 million de yens.

Un véhicule électrique compact, jaune, avec de grandes fenêtres, roule sur une route à côté d'herbe verte sous un ciel bleu avec des nuages.

Et le Japon n’est qu’un début. Sur les 3 300 premières unités prévues en production, 3 000 sont destinées aux marchés internationaux d’ici mars 2027.

La révolution des VE au Japon est-elle en marche ?

Sur un marché encore largement dominé par les kei cars, les véhicules électriques peinent à trouver leur place. Néanmoins, dans un pays confronté à une congestion urbaine chronique et à une demande croissante pour des modèles abordables, l’arrivée du mibot pourrait bien rebattre les cartes.

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